Description
Masque facial de danse IBO
Masque facial de danse IBO
Masques Africains-African mask
Masque facial de danse, polychrome en cimier agbobo mwo Peuple IGBO (IBO) Nigeria – Bois polychrome. Dimension: H. 51 cm. Les Ibo, peuple constitué essentiellement d’agriculteurs et de commerçants, c’est dire l’importance des rituels agraires de cette peuplade, sont une très importante population du sud-est du Nigeria. Il est toujours difficile de dire ce qui est le plus étonnant lorsque l’on regarde un masque Igbo, représentant « la beauté de la jeune fille idéale ». Datant du tout début de la deuxième moitié du XXe siècle, ce masque est étonnant à bien des points de vue mais pour bien le comprendre, il faut savoir qu’il s’accompagne d’une tunique en coton sur laquelle mille motifs sont représentés. Le masque englobant toute la tête, aucune partie du corps n’est alors visible. Le déguisement est total. Ce sont les hommes qui le portent, seuls habilités à représenter la personne qu’ils veulent témoigner, honorer, célébrer. Le masque agbobo mwo identifie une jeune fille. Et c’est uniquement le jeu du danseur qui porte l’habit et le masque qui va donner les critères, voire le caractère, de la jeune fille. Des traits parfois exagérés à souhait, comme pour mieux faire comprendre la personne qu’elle est ou était vraiment. Le masque cimier présenté ici montre un visage surmonté d’une splendide coiffe sculptée en crête, un long nez aquilin très finement arrondi, une très grande bouche au large sourire montrant les dents, des oreilles rehaussées de pigments polychrome de rouge et de kaolin, bien présentes, tous ces éléments plastiques qui, d’une certaine façon, donnent à ce masque un certain caractère clownesque. Les scarifications frontales en croix de St André rappellent, de leur côté, le caractère sacré du rituel.
Sculptures africaines anciennes
L’objectif est de proposer à la nouvelle génération de sculpteur Africain, les références et modèles disparus du patrimoine culturel.
L’époque coloniale, qui a permis à l’occident de remplir certains de leurs musées avec des sculptures exceptionnelles en provenance du Nigeria, du Bénin, du Congo, en somme de toutes les colonies, est régulièrement pointée du doigt, suscitant maintes demandes de « réparation »…
La sculpture est un domaine où l’excellence de la créativité africaine a été vite remarquée, depuis au moins le 19è siècle. Le rapport artistique et le dialogue entre l’Occident et l’Afrique a eu lieu autour de la sculpture : ce sont les sculptures dan, fon, yoruba et bambara qui ont fasciné les cubistes, les dadaïstes… tous ces courants qui ont animé l’art moderne occidental. Refocaliser l’attention de la créativité africaine sur ce filon qui est ancien et qui, devrait bénéficier d’une stimulation plus forte. Les grands sculpteurs africains contemporains paraissent un peu intimidés par la grande force des sculptures du patrimoine, même s’il y a de grands noms, comme Ousmane Sow, Willy Berseur, Daryl Lo et Christian Lattier. On a tendance à considérer que le contemporain est ce qui se passe aujourd’hui et rien qu’aujourd’hui. On n’a pas suffisamment de recul et on oublie tout ce travail de mémoire sans lequel il n’y a pas de contemporanéité. Ce n’est pas indispensable que l’art contemporain passe par l’Occident pour être reconnu en Afrique. Mais malheureusement, cela tend à être un passage obligé. Nous sommes dans une période dite mondialisée et si on remarque les trajectoires des artistes qui comptent, on voit que la reconnaissance n’apparaît que lorsqu’elle vient d’abord d’Europe ou d’Occident. Il est grand temps que cela change.
Masques Africains-African mask
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