Description
Masque-heaume
Masque-heaume-echwaboka-janiforme-monoxyle-Société-Alunga--Peuple-BEMBE-Sous-groupe-BasiMukingji--RDC-ex-Zaïre-
Masques Africains-African mask
Masque heaume echwaboka janiforme monoxyle Société Alunga Peuple BEMBE / Sous-groupe BasiMukingji RDC ex-Zaïre Datation présumée: Années 1945 / 1950 Bois, pigments polychromes – Dimensions: H. 44 cm Diam. de la coiffe supérieure 40 cm.. Les Bembe sont des guerriers et des chasseurs. Ils occupent la région de Fizi et des monts Itombwe entre les sources de la Luama et le lac Tanganika. Souvent précédés lors des sorties par un assistant qui ouvrait la marche, les masques janiformes echwaboka de la société secrète Alunga, hautement sacrés et symbolisant la chouette, les esprits de la brousse et de la forêt mais aussi le Dieu des morts, sortaient au cours de danses rituelles organisées par les initiés aux différents échelons de la société Bacwa. L’important couteau cérémoniel en bois, en lien avec le monde des morts, était alors brandi, ce qui le rendait bénéfique et dangereux tout à la fois alors qu’au cours de danses rituelles, des « réparations » pouvaient être exigées des participants, et les volontés d’Alunga, parfois redoutables, pouvaient être exprimées. Traduisant une lecture symbolique du cosmos, l’univers est la représentation du masque et chacune des deux paires d’orbites d’Alunga, se rapportant aux quatre points cardinaux, est elle même divisée en deux fois quatre parties, alors que, comme une sorte de damier, des cases rouges en triangle représentent la nuit et des cases blanches et rouges alternées représentent le jour, toutes sculptées en creux et barrées d’une ligne foncée en leur milieu, sculptées sur le bord inférieur du masque. Certains de ces masques, comme celui d’une collection particulière présentée dans « Fleuve Congo » sont bicolores, alors que celui-ci, est blanc dans les quatre cavités oculaires comme le spécimen présenté dans « Persona » . Au centre de chacune de ces cavités oculaires, autours desquelles des petits triangles de couleurs blanche et rouge, alternés sont sculptés en creux, la pupille est d’un profond rouge carmin foncé autour de laquelle le décor en étoile, noir, se profile sur un fond de pigments blancs de kaolin. Sur le haut du masque, un ensemble de quatre paires de petites cornes stylisées, dont quatre d’entre elles, peintes en rouge sur le plat, sont trouées et sont placées plus bas que les quatre autres. Nous pensons qu’elles rappellent et évoquent l’importance de l’antilope. Sur le corps du masque des ajouts de chaque fois quatre éléments, ronds et en demi-lune, peints en rouge sur le plat, sont sculptés sous les cornes basses, entre les deux paires de globes oculaires. La base du masque, de forme cylindrique, d’un diamètre de 28,7 cm, est perforée de 8 paires de trous permettant l’attache du vêtement de fibres qui entoure entièrement le danseur lors des sorties. La face interne du masque montre une belle patine blonde toute naturelle et a été taillée énergiquement à coups d’herminette, attestant de l’authenticité et déjà une belle ancienneté.
Sculptures africaines anciennes
L’objectif est de proposer à la nouvelle génération de sculpteur Africain, les références et modèles disparus du patrimoine culturel.
L’époque coloniale, qui a permis à l’occident de remplir certains de leurs musées avec des sculptures exceptionnelles en provenance du Nigeria, du Bénin, du Congo, en somme de toutes les colonies, est régulièrement pointée du doigt, suscitant maintes demandes de « réparation »…
La sculpture est un domaine où l’excellence de la créativité africaine a été vite remarquée, depuis au moins le 19è siècle. Le rapport artistique et le dialogue entre l’Occident et l’Afrique a eu lieu autour de la sculpture : ce sont les sculptures dan, fon, yoruba et bambara qui ont fasciné les cubistes, les dadaïstes… tous ces courants qui ont animé l’art moderne occidental. Refocaliser l’attention de la créativité africaine sur ce filon qui est ancien et qui, devrait bénéficier d’une stimulation plus forte. Les grands sculpteurs africains contemporains paraissent un peu intimidés par la grande force des sculptures du patrimoine, même s’il y a de grands noms, comme Ousmane Sow, Willy Berseur, Daryl Lo et Christian Lattier. On a tendance à considérer que le contemporain est ce qui se passe aujourd’hui et rien qu’aujourd’hui. On n’a pas suffisamment de recul et on oublie tout ce travail de mémoire sans lequel il n’y a pas de contemporanéité. Ce n’est pas indispensable que l’art contemporain passe par l’Occident pour être reconnu en Afrique. Mais malheureusement, cela tend à être un passage obligé. Nous sommes dans une période dite mondialisée et si on remarque les trajectoires des artistes qui comptent, on voit que la reconnaissance n’apparaît que lorsqu’elle vient d’abord d’Europe ou d’Occident. Il est grand temps que cela change.
Masques Africains-African mask
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